14e journée scientifique de l'ordre des pharmaciens du Mali et semaine de lutte contre la vente illicite et les faux médicaments. PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Dr Soumaïla COUMARE   
Samedi, 26 Octobre 2013 17:02

Les travaux de la 14e journée de l’ordre des pharmaciens du Mali ainsi que le lancement de la semaine de lutte contre la vente illicite des médicaments se sont déroulés le samedi 26 octobre 2013 dans la salle de conférence du Musée National du Mali et, la cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence...

du Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Monsieur Ousmane KONE.

Le thème central de cette journée était : Rôle des ordres professionnels de santé dans un Etat démocratique.

Ont également participé aux travaux, le nouveau Secrétaire Général du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, Professeur Ousmane DOUMBIA; la Vice-présidente de l’Inter Ordre des Pharmaciens d’Afrique (IOPA), Dr Toukouro MOUTIATOU; le Président de l’Inter Syndical des Pharmaciens d’Afrique (ISPHARMA), Dr Cheick Oumar DIA; les doyens de la profession ; les représentants de l’ordre des médecins, de l’ordre des sages-femmes de l’ordre des ingénieurs conseils, de la brigade des stupéfiants ; du Syndicat Autonome des Pharmaciens d’Officine Privée au Mali (SYNAPPO) ; de l’Association des Femmes Pharmaciens du Mali (AFEPHAR) ; du Collectif des Jeunes Pharmaciens du Mali (COJEP) ; des confrères pharmaciens ; des journalistes, des partenaires de l’ordre des pharmaciens et de nombreux autres invités.

Force est de constater que pour cette journée, la mobilisation était à la hauteur de l’événement et, l’animation était assurée par un groupe folklorique.

La cérémonie d’ouverture des travaux a été marquée par trois (3) allocutions :

Dans son allocution de bienvenue le Président du Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens du Mali, Dr Abdou DOUMBIA a d’abord remercié les participants pour leur déplacement massif avant de placer l’événement dans son contexte avant de remercier les pharmaciens pour leur contribution financière et en médicaments lors de l’occupation du nord de notre pays par des forces obscurantistes et les bandits de tout acabit. Il a également salué leur contribution de qualité pour la réussite des différents programmes de santé en l’occurrence la dispensation des ARV, dans les officines privées, aux personnes vivant avec le VIH/SIDA, ainsi que leur engagement pour la réussite de l’AMO. Pour finir le Président du CNOP a déploré la persistance de la vente illicite des médicaments malgré les efforts consentis et rassuré Monsieur le Ministre de la disponibilité pleine et entière des pharmaciens du Mali pour accompagner les actions du département de la santé.

La Vice-présidente de l’IOPA, également Présidente de l’ordre des pharmaciens du Benin a, dans son allocution, remercié l’ordre du Mali pour l’invitation à cette 14e journée. Elle a rappelé que l’IOPA est une association regroupant des ordres professionnels de pharmaciens d’Afrique dont l’un des objectifs principaux est le renforcement de l’intégration et l’appui des autorités de nos différents pays pour l’amélioration de la santé publique de nos populations. Elle constate avec beaucoup de bonheur que le Mali est l’un des rares pays de l’Afrique francophone où l’assurance maladie est une réalité et, pour cela elle félicite le gouvernement du Mali pour sa politique sociale. Elle signale que la semaine de lutte contre la vente illicite des médicaments et de faux médicaments est une recommandation de l’IOPA avant de demander à Monsieur le ministre de peser de tout son poids pour que le Mali puisse signer la convention Médicrime. Cette convention est le seul cadre juridique signé par les pays du conseil européen pour lutter contre la vente illicite et la contrefaçon des médicaments. Elle a surtout appelé les pharmaciens à plus de cohésion et au respect du code de déontologie pharmaceutique. Enfin elle exhorte le Président de l’ordre des pharmaciens du Mali à faire un suivi rigoureux des recommandations qui sortiront des travaux.

Dans son allocution d’ouverture, le Ministre de la Santé, Monsieur Ousmane Koné a remercié les pharmaciens pour l’initiative d’une telle journée et, réaffirmé l’engagement des plus hautes autorités du Mali pour lutter contre la vente illicites et la contrefaçon des médicaments. Il invite les pharmaciens au respect scrupuleux des textes qui régissent la profession pour réalisé le changement que nous appelons de tous nos vœux. Pour terminer il a demandé une forte implication et beaucoup d’ardeur des participants pour la formulation de recommandations pertinentes, avant de déclarer ouverts les travaux de la 14e journée scientifique et de la semaine de lutte contre la vente illicite des médicaments et des faux médicaments.

La cérémonie d’ouverture a été suivie de la remise de prix à trois (3) pharmaciens maliens :

Pr Mamadou KOUMARE, doyen de la profession au Mali et promoteur de l’Officine Faley. Pr KOUMARE fait partie de ceux qui ont mis la profession sur les fonts baptismaux au Mali. Après une carrière riche et chargée dans la fonction publique malienne, il a fait un passage à l’OMS avant de s’installer dans le privé. Il a surtout été récompensé par le conseil national de l’ordre des pharmaciens pour son accompagnement qui n’a jamais fait défaut malgré son âge. Son prix fut remis par Monsieur le ministre Ousmane KONE. En guise de réponse, il dit simplement merci.

Le second lauréat était Dr Minkaïla Maïga de l’OMS qui fut précédemment Directeur de la Pharmacie et du Médicament. Dr Minkaïla a été récompensé pour son appui constant aux différentes activités de l’ordre soit en termes d’expertise ou en termes d’apport financier ou matériel. Il faut rappeler que Dr Minkaïla était l’expert lors de la dernière relecture des textes à l’Hôtel Colibris. Suite à un empêchement son prix à été remis par la vice-présidente de l’IOPA à Dr Nouhoum COULIBALY, ancien président de l’ordre des pharmaciens du Mali.

Le dernier prix a été remis à Dr Ousmane Farka MAÏGA de l’officine Attibey de Gao. Dr MAÏGA est le seul pharmacien de Gao qui est resté sur place au plus fort de la crise et durant toute l’occupation de la ville pour continuer à servir la population et à aider ses confrères en difficulté. Il est récompensé pour son courage et son engagement auprès de nos populations lors de la crise du nord. Son prix a été remis par le Président de l’ISPHARMA, Dr Cheick Oumar DIA au président du conseil régional de Mopti, Dr Alassane TANGARA.

Après la remise des prix, le ministre Ousmane KONE avant de se retirer a visité les stands de la CANAM, de SANOFI, de BESI SAKO une société malienne de fabrication des croix et des enseignes de pharmacie. Après la pause café, les travaux se sont poursuivis par les conférences  présidées par le Pr Ousmane DOUMBIA.

Conférence 1 : Rôle des ordres professionnels de santé dans un Etat démocratique. Cette conférence fut animée par le Pr AG Oumar Mahamadane. Le conférencier a fait l’historique des ordres professionnels en général et des ordres de santé en particulier. Au Mali il y a trois (3) ordres professionnels de santé humaine créés par la loi depuis 1985, leurs organisation et modalités de fonctionnent sont régis par des décrets et des arrêtés ministériels. Ces différents textes sont complétés par le règlement intérieur et le code de déontologie. Il a aussi précisé que ses différents textes sont en relecture depuis un certain temps pour prendre en compte les directives communautaire de l’UEMOA et de la CEDEAO.

Le conférencier a été complété par Monsieur Abdrahamane SALL, un conseiller fiscal également membre du Conseil Economique Social et Culturel du Mali. Monsieur SALL a précisé qu’au Mali, les ordres professionnels sont au nombre de quatorze (14) représentés par quatre (4) conseillers au niveau du CESC qui est une assemblée consultative constitutionnelle au Mali. A ce titre il élabore le recueil des attentes et des besoins de la société civile et, est consultée sur les projets du gouvernement touchant à l’économie, aux finances, à la santé et à la culture. Les ordres professionnels sont présents dans trois des quatre commissions du CESC qui est une institution de la République du Mali.

Conférence 2 : Le contrôle de qualité des médicaments. Cette conférence fut animée par le Pr Benoît Yaranga KOUMARE et son équipe du LNS. Elle a porté sur la présentation d’une étude rétrospective sur le contrôle des médicaments au LNS de 1997 à 2001.

Les résultats de cette étude montrent un taux de non-conformité élevé pour les antiseptiques et les antibiotiques contrôlés. Cette étude fait également ressortir un taux de non-conformité plus élevé dans le secteur public que dans le secteur privé.

Les deux conférences ont enregistré beaucoup de contributions :

La Vice-présidente de l’IOPA a soulevé la problématique de la reconnaissance du rôle des ordres professionnels de la santé par les pouvoirs publics. Que font nos Etats dans l’atteinte des objectifs des ordres ? Elle a rappelé que l’accompagnement financier de l’Etat étant faible et la fonction de conseiller du bénévolat, les ordres de santé fonctionnent aujourd’hui au détriment des activités et des moyens des conseillers.

Dr Ousmane LY, DG de l’ANTIM, a posé la problématique de la cotisation dans un ordre professionnel. Il trouve le terme de cotisation inapproprié pour des ordres professionnels et propose en lieu et place des licences annuelles d’exercice de la profession, ce qui va en outre améliorer le taux cotisation et renforcer les moyens financiers des ordres. Il fait remarquer à titre d’exemple que les ordres professionnels de la santé doivent à travers les commissions scientifiques valider les diplômes des professionnels avant leur inscription mais, faute de moyens ces commissions ne fonctionnent pas.

Monsieur Fatogoma FOMBA de la brigade des stupéfiants a salué la bonne collaboration de son service avec les pharmaciens du Mali mais, il a déploré l’insuffisance des moyens mis à disposition pour mener à bien leur mission. Et, pour cette raison il propose la création d’une agence de lutte contre la vente illicite des médicaments et les faux médicaments.

Dr Seriba BENGALY insiste sur la nécessite pour l’ordre de veiller à la compétence du pharmacien tout au long de son exercice. En guise de contribution de l’ordre des pharmaciens dans le développement du pays il préconise l’exploration d’autres secteurs d’activité, par exemple la création de GIE dans le domaine de l’hygiène et de l’assainissement.

Dr Abdou DIALLO déplore le comportement des conseillers de l’ordre des pharmaciens qui se livrent souvent au trafic d’influence. Il demande donc que l’accès au poste de conseiller soit davantage réglementé.

Professeur Seïbou MAÏGA constate que le processus de relecture est en cours depuis 2001. Pour avoir un corpus cohérent des textes, il propose plutôt l’élaboration d’un code de la pharmacie qui va par la suite aboutir sur un code de la santé.

Dr Nouhoum COULIBALY, précédemment président du CNOP, fait remarquer que l’ordre dispose d’un pouvoir disciplinaire qui repose sur l’éthique et la loi. Mais, l’exercice de ce pouvoir est des plus délicats, car il pose un dilemme cornélien consistant à sanctionner les siens.

Pr Rokia SANOGO a, dans son intervention, abordé le choix des conseillers de l’ordre et la question du bénévolat des conseiller. Elle nous a fait partager l’expérience italienne où des administrateurs sont payés pour faire fonctionner l’ordre au quotidien et les conseiller tiennent uniquement les réunions statutaires.

Pr Boubacar CISSE, président de la commission scientifique du LNS, s’attendait à un exposé de la commission disciplinaire lors des travaux. Il rappelle que cette commission a bien fonctionné par le passé et, a prononcé des sanctions. Il demande à l’ordre de prendre ses responsabilités car, assure-t-il il n y aura pas de respect de l’ordre sans fonctionnement de la commission disciplinaire.

A son avis la lutte contre la vente illicite et la contrefaçon des médicaments manque cruellement de moyens financiers chez nous et, c’est pourquoi, il demande à la journée de formuler une recommandation pour la signature de la convention Médicrime pour bénéficier d’un accompagnement financier conformément à l’appel de Cotonou.

Mr Arboncana MAÏGA de l’ordre des ingénieurs conseils trouve que les problèmes rencontrés par son ordre sont similaires à ceux rencontrés par l’ordre des pharmaciens. Il estime le montant des cotisations trop faibles chez les pharmaciens pour faire face aux défis qui se posent à un ordre professionnel. Il conseil au président d’élaborer un budget conséquent, de le défendre devant l’assemblée générale des pharmaciens et de fixer les cotisations en conséquence. En outre, il a expliqué que son ordre paye aujourd’hui un cadre A, une secrétaire, un comptable et un coursier pour le fonctionnement quotidien de l’ordre.

Dr Cheick Oumar DIA, Président de l’ISPHARMA, invite les pharmaciens d’un certain âge qui ont de l’expérience  à se présenter pour la gestion de l’ordre. Il demande également d’écrire et de valider le profil du conseiller de l’ordre pour le choix de ceux qui ont la capacité de défendre et d’organiser la profession.

Pour Dr Djibril COULIBALY, Secrétaire Général de l’ordre des médecins du Mali, l’accompagnement de l’Etat ne doit pas être seulement financier mais, elle doit être aussi réglementaire. L’Etat doit par exemple s’assurer pour la création de nouvelles structures, les recrutements et les nominations, que les professionnels sont en règle avec l’ordre professionnel concerné.

Dr Sekou BAH du CHU du Point G, trouve que les résultats de l’étude présentée par le LNS, avec un pourcentage de non-conformité élevé pour les antiseptiques et les antibiotiques nous interpelle et pose un problème d’hygiène et de résistances des bactéries, en somme des problèmes graves de santé publique. Il a également proposé un partenariat entre le LNS et les lieux de dispensation de soins par la mise à disposition de kits Minilab.

Dr DJIMDE trouve que les importateurs doivent respecter leur cahier de charge pour que le LNS puisse jouer pleinement son rôle. Toute importation de médicament, d’aliment ou de boisson doit donner lieu à un échantillonnage sinon, c’est un manque à gagner pour l’Etat en termes d’argent et de résorption du chômage

Le Pr Brehima KOUMARE, qui fut président de la commission scientifique lors des états généraux de la pharmacie au Mali en décembre 2011, préconise des prélèvements à l’entrée et en cours d’utilisation pour situer les responsabilités des non conformités.

Outre ces différentes contributions, les questions ont porté sur: (i) le niveau de reconnaissance de nos Etats, de l’utilité publique des ordres professionnels de santé ; (ii) le financement des ordres professionnels de santé; (iii) le financement de la lutte contre la vente illicite des médicaments et les faux médicaments; (iv) les critères de choix des conseillers de l’ordre des pharmaciens du Mali ; (v) le fonctionnement de la commission disciplinaire; (vi) les médicaments ciblés par le contrôle du LNS ; (vii)  l’organisation du contrôle à l’entrée ; (viii) les suites à donner aux résultats du contrôle; (ix) le concept de pré qualification; (x) l’échantillonnage des médicaments contrôlés et la prise en compte de l’aspect réglementaire lors du contrôle ; (xi) le taux élevé de médicaments non conformes au niveau des structures publiques; (xii) les tests de bioéquivalence ; (xiii) la collaboration du LNS avec les veterinaires ; (xiv) le contrôle des lots de médicament de la PPM ; (xv) le programme d’activité du LNS ainsi que son niveau de certification ; (xvi) la prise en charge des coûts du contrôle ; (xvii) la place du LNS dans la pharmacovigilance ; (xviii) le contrôle des médicaments des ONG.

A toutes ces interrogations, des éléments de réponse ont été apportés par les conférenciers. Le Pr AG a notamment soutenu que les ordres professionnels de santé disposent de suffisamment de pouvoir pour mener à bien leur mission même si l’accompagnement financier de l’Etat peut être jugé insuffisant. Donc, les ordres doivent s’assumer et s’approprier les moyens mis à leur disposition. En conformité avec la législation ils peuvent aller vers la création de GIE et bon nombre de problèmes évoqués trouvent leur solution dans la bonne application du règlement intérieur et du code de déontologie. Il a aussi insisté sur la nécessité de sanctionner pour maintenir la discipline au sein des professions sanitaires.

Le professeur Benoît KOUMARE a, dans ces réponses, informé que le LNS a eu la certification ISO malgré la crise. Il a rappelé qu’à ce jour 328 laboratoires d’analyses ont cette certification avec 28 en Afrique dont la majorité en Afrique du Sud et surtout dans le secteur privé. Ce qui fait du LNS l’un des rares laboratoires certifiés en Afrique subsaharienne et, pour cela il a remercié ses prédécesseurs au niveau du LNS, les Professeurs Gaoussou KANOUTE et Ousmane DOUMBIA. Le LNS entend faire bénéficier les autres laboratoires de la sous région de cette expertise. Il a précisé que le LNS ne contrôle pas de médicaments illicites et que son service peut bien mettre des kits Minilab au niveau des structures de santé dans le cadre d’un programme de collaboration. Un arrêté interministériel (cinq ministères) règlemente le contrôle au Mali et prévoit un certain pourcentage de la valeur des produits importés qui doit être versé au LNS pour financer le contrôle systématique à l’entrée. A cause des conflits de compétence et souvent même d’intérêt, cette disposition n’est pas appliquée. Le LNS dispose d’un programme d’activité mais peut faire également des contrôles inopinés. Les importateurs et les fabricants peuvent également faire appel au LNS et, à son avis les frais de contrôle peuvent être défalqués des taxes ou mis dans les charges de fonctionnement. Le LNS donne un certificat provisoire avant de procéder aux analyses plus approfondies, les résultats du contrôle sont transmis aux autorités sanitaires pour décision et, la structure contrôlée reçoit également une copie. Les analyses de bioéquivalence peuvent se faire in vitro sinon, le LNS ne fait pas de contrôle biologique pour le moment mais, la métrologie est bien maîtrisée.

Il a précisé que les produits de la PPM sont bien contrôlés, que la pharmacovigilance relève beaucoup plus de la DPM et que dans le cadre de l’étude présentée les prélèvements ont été effectués pendant l’utilisation des produits.

Il sollicite la bonne compréhension du nouveau Secrétaire Général pour que des pharmaciens soient affectés au LNS car, sur les 76 agents dont il dispose, 42 sont des techniciens dont seulement 8 pharmaciens.

Dr Youma BOUKENEM de la PPM et son DG, Dr Abdrahamane TOUNKARA ont apportés quelques précisions : leur structure va emboiter le pas au LNS et s’engager dans un processus de certification à partir de novembre prochain. Ils ont précisé que le LNS et la DPM sont membre de leur commission de réception et, tous les lots de médicaments de la PPM sont contrôlés. En ce qui concerne le pourcentage de non-conformité dans le secteur public, l’explication pourrait venir du reconditionnement.

Les conférenciers ont également été complétés par le Président de l’ordre des pharmaciens du Mali, Dr Abdou DOUMBIA qui a d’abord félicité le Pr Ousmane DOUMBIA pour récente nomination au poste de Secrétaire Général du Ministère de la Santé.

Il se réjouit de l’amélioration du taux de recouvrement ces dernières années et rappelle que désormais le pharmacien cotise indépendamment de sa structure. Il assure que le CNOP écrit toujours au doyen de la faculté de pharmacie du Mali et aux autres facultés de l’extérieur pour s’informer de l’authenticité des diplômes avant l’inscription au tableau de l’ordre.

Au Mali, le rôle de l’ordre des pharmaciens est reconnu par les plus hautes autorités de la République a-t-il expliqué et, pour preuve le Président de la République en personne s’est déplacé à ses côtés pour participer à une cérémonie consacrée à la lutte contre le vente illicite et les faux médicaments.

Après ces contributions et éléments de réponses jugés satisfaisant, le président de séance, Pr Ousmane DOUMBIA donna quelques précisions avant de tirer les conclusions de la journée. Il pense que ce qui se fait chez nous n’est pas pire que ce qui se fait ailleurs et invite les participants à considérer le verre plutôt à moitié plein. Des progrès énormes ont été effectués, la carte sanitaire s’est considérablement étendue et, aujourd’hui des pharmaciens sont présents dans toutes les localités du Mali même si, cet arbre ne doit pas cacher la forêt des insuffisances et que la loi doit s’appliquer à tous avec la même rigueur. Le LNS va sur le terrain et fait de son mieux, la DPM fait ampliation à l’ordre des pharmaciens des avis de retrait, toute fois les médicaments sans AMM ne sont pas concernés par le contrôle. Il y a certes des efforts à fournir mais, le LNS ne peut pas analyser tous les médicaments qui rentrent sur le territoire national et, le risque zéro n’existe nulle part. Alors il nous invite à cibler là où les risques sont les plus élevés. Des moyens ont été mis à disposition, des activités ont été menés, il s’agit donc aujourd’hui de faire une évaluation d’impact aussi bien par les services techniques que administratifs. Chacun doit se poser la question suivante : est-ce que ce que je fais contribue à améliorer la santé de nos populations ? Nous devons nous améliorer davantage chaque jour afin de pouvoir dire à la 15e journée de l’ordre, ce qui a changé.

La journée recommande au CNOP :

  • de définir et faire adopter le profil du conseiller de l’ordre des pharmaciens du Mali ;
  • de s’impliquer activement pour la signature de la convention Médicrime par le Mali ;
  • de tout mettre en ouvre pour le respect, par grossistes importateurs, de l’arrêté interministériel portant règlementation du contrôle à l’entrée des médicaments et produits de santé au Mali ;
  • de rendre fonctionnelle la commission disciplinaire.

La cérémonie de clôture fut placée sous la présidence du Pr Ousmane DOUMBIA en l’absence de Monsieur le Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique empêché. Au cours de cette cérémonie le Président du CNOP a remercié la commission scientifique qui travaille depuis un mois à la préparation de cette journée et de la semaine de lutte contre la vente illicite et les faux médicaments. Il remercie également l’IOPA, le SYNAPPO, l’AFEPHAR, le COJEP, les Conseils Régionaux, les doyens de la profession ainsi que tous ceux qui ont fait le déplacement pour leur assiduité.

Dans son allocution de clôture, le Pr DOUMBIA a salué le partenariat public-privé qui a permis la réussite de la présente journée. Il reste convaincu que ce partenariat va nous permettre d’atteindre le changement auquel le ministre faisait allusion dans son allocution d’ouverture. Il demande à chacun de faire en sorte que les missions à lui confiées se réalisent dans les meilleures conditions. Cet effort est difficile mais n’est certainement au dessus de nos moyens a-t-il assuré.

La journée s’est poursuivie par une pause déjeuner et un match de football contre l’ORTM que les pharmaciens ont mis un point d’honneur à gagner par le score sans appel de deux (2) buts à zéro (0). La journée s’est terminée par le dîner offert par le CNOP à la vice-présidente de l’IOPA.

La semaine de lutte contre la vente illicite des médicaments et les faux médicaments va se poursuivre par la dispensation de leçons modèles et les dons de médicaments dans certaines écoles de Bamako et de Sanankoroba.

Rendez-vous est pris pour la 15e édition en 2014.

 

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